lundi 13 août 2012

Fête champêtre de Gaudissard le 12 août 2012 

Cette année encore les habitants de ce hameau de Molines se sont réunis pour déjeuner ensemble à l’ombre des palétuviers en fleur… Une cinquantaine de personnes ont pu apprécier le plaisir de vivre des instants d’échanges et de discussion autour d’une table sympathique. Moments rares et privilégiés où les habitants locaux peuvent rencontrer les résidents temporaires amoureux du Queyras et propriétaires de chalets ou simplement locataires pendant les vacances estivales.
Le seul élu de l’assemblée, Luc Herry (conseiller municipal de Molines et Vice Président du PNR Queyras) était ravi de se trouver au milieu de cette ambiance décontractée et amicale.
A la fin du déjeuner il a pris le micro pour évoquer les moments forts de cette année au niveau de la vallée.

Construction du télésiège de St Véran: 
Après Ceillac et Abriès, c’est à Saint-Véran qu’un nouveau télésiège a été implanté au lieu de Molines, comme cela était prévu dans le programme défini par le syndicat mixte. L’idée était de rénover l’existant et donc de remplacer les 4 télésièges de Ceillac, d’Abriès, de Molines et d’Arvieux. Mais la construction d’un complexe hôtelier de 4 étoiles a changé la donne et le Conseil Général des Hautes Alpes a soutenu la création du télésiège des Cassettes à Saint-Véran.
Il a été inauguré en février 2012. Son coût : 4,5 millions d’euros, financé pour 450 000 € par le SIVU Molines/St Véran, pour 1 750 000 € par le Département, pour 500 000 € par la Région, un autofinancement du Syndicat Mixte de 528 673 € et un emprunt sur 15 ans de 1 271 327 €.
 Il a vu ses travaux débuter en août 2011 pour s’achever en décembre. Ce télésiège de 4 places arrive au sommet du domaine skiable, à presque 2 600 mètres d’altitude en un peu plus de 10 mn. Long de 1 510 m, d’un dénivelé de 454 m, il affiche un débit provisoire de 1 800 personnes/heure qui pourra être amplifié jusqu’à 2 200.
Mais la Régie des remontées mécaniques du Queyras affiche un déficit de 540 000 € en mai 2012. La vente des forfaits en automne permettrait de récolter 190 000 € environ.
Il manquera à la fin de l’exercice 350 000 €. Aucune banque ne veut prêter de l’argent pour éponger les déficits. Il faudra donc trouver une solution.
La discussion a lieu actuellement pour définir le moyen de calculer une participation des communes. Certains maires voudraient prendre en compte le chiffre d’affaire généré par les remontées mécaniques, la puissance des télésièges et téléskis, la longueur des pistes, le nombre d’habitants etc... D’après Francis Martin, Maire de Molines en Queyras, la commune devrait se préparer à verser 80 000 € pour combler le déficit.

La déviation du Clot La Chalp :
Voilà, le Préfet des Hautes Alpes a enfin validé la construction de cette déviation qui aurait dû être construite en 1995. Elle avait été bloquée par les élus de Molines sous l’impulsion de Jean Garcin (1er adjoint de l’époque) mais la commune a perdu le procès, engagé par Jacques Alberge, en octobre 2000 pour non respect des aménagements prévus sur cette zone. La commune a donc dû payer 736 000 F (112 000 €) à la SCI «Clot la Chalp» et la déviation a dû être construite.
Elle a été retardée à cause des truites et ensuite à cause des grenouilles rousses mais l’enquête publique a pu être réalisée entre le 2 novembre et le 2 décembre 2011. Elle coûtera 1 200 000 €, financés par le Conseil général (500 000 € en 2012 et 500 000 € en 2013).
La commune a dû emprunter à 3,4% pour faire la jonction.
Résultat, cette déviation aura couté à la commune 312 000 € ! L’inauguration est programmée pour le mois d’octobre 2012.

Aménagement du col Agnel et protection du vallon de Bouchouse :
 Il s’agit de valider l’étude pré-opérationnelle pour cet aménagement futur qui est inscrite dans le programme PIT Monviso « l’Uomo et le territoire » relevant du programme européen ALCOTRA 2007-2013 porté par le PNR et financé à 90 %. Cette étude est indispensable pour cerner correctement la problématique du secteur pendant l’été car la sur-fréquentation existe pendant cette période de 5 semaines environ.
La réflexion sur l’aménagement et la requalification paysagère du site « Agnel-Bouchouse- Asti » a débuté il y a plus d’un an, nous sommes maintenant dans une phase d’étude précise sur ce secteur relativement pollué, il est important pour notre commune de bénéficier du soutien de l’Europe et du PNR pour éviter la dégradation irréversible du site.
Depuis cet hiver, une concertation globale entre les prestataires du tourisme, les responsables de la Réserve naturelle nationale de Ristolas Mont Viso, du PNR Queyras et les services de l’Etat a abouti à une convention qui sera signée prochainement par le Préfet des Hautes Alpes.
En effet il n’a pas été accepté que cette réserve soit uniquement ouverte aux pêcheurs et aux chasseurs alors qu’un grand nombre de randonneurs circulaient sur la zone pendant l’été. Des panneaux d’information ont été installés et le garde a été assermenté. Il a déjà dressé 8 PV pour des véhicules qui empruntaient la route forestière du Belvédère du Viso.

Assainissement des refuges :
Une belle opération menée grâce au PIT Risorsa Monviso qui permet d’implanter des fosses septiques de grande capacité, des bacs à graisse et des champs d’épandages sur le refuge de la Blanche, de Basse Rua, du Viso et de Furfande. Le PNR Queyras porte la maîtrise d’ouvrage des travaux et l’entreprise Charles Queyras a obtenu les chantiers qui sont en cours de réalisation.
Tout devrait être terminé pour octobre 2012.

La marque Parc est relancée :
 Elle a pour objectif de valoriser des productions, des "savoir-faire" et des services (prestations d’hébergement, d’accompagnement etc…) qui présentent un « plus » et des « différences positives » par rapport aux offres commerciales standard et qui répondent également à une logique de développement durable.
L’attribution de la marque Parc est précédée par l’élaboration d’une charte de la marque et la signature d’une convention d’utilisation entre le bénéficiaire et le Parc. Elle est valable 3 ans.
Depuis le début de l’année 2012 le réseau inter-filières regroupant des hébergeurs, des artisans, des agriculteurs et des accompagnateurs s'est réuni 6 fois et la commission marque Parc 7 fois. Leur réflexion et leur analyse a permis de finaliser 2 chartes :
- pour les hébergements
- Pour les jouets en bois
Elles devraient être validées par le comité syndical du PNR Queyras puis par la commission nationale de la fédération des Parcs naturels régionaux en septembre.

Agrandissement de la crèche municipale de Molines :
Un gros dossier qui a été porté par Monique Martin Mista, conseillère municipale de Molines et qui permettra d’accueillir une vingtaine d’enfants du pays. Elle est déjà complète et ne pourra pas accueillir les enfants des touristes qui séjournent pendant les vacances scolaires.
C’est un vrai problème car les visiteurs qui ont des enfants cherchent les lieux où ils peuvent de temps en temps faire garder leurs petits. Il y a heureusement la halte garderie de St Véran mais la capacité d’accueil est faible.

Réforme territoriale : 
Le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) permet, conformément aux objectifs fixés par la loi du 16 décembre 2010 portant sur la réforme des collectivités territoriales, la couverture intégrale du département par des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et la rationalisation des périmètres des différentes structures intercommunales. Le SDCI des Hautes-Alpes, arrêté après la réunion plénière de la CDCI du 23 décembre 2011, prévoit une organisation intercommunale avec 1 communauté d’agglomération, 8 communautés de communes, 20 syndicats mixtes et 45 syndicats de communes.
La communauté d’agglomération de Gap : 24 communes et 55 245 habitants.
La communauté de communes du Briançonnais : 13 communes et 20 731 habitants.
La communauté de communes de l’Embrunais – Savinois : 15 communes et 13 397 habitants.
La communauté de communes du Nord Buëch : 37 communes et 12 795 habitants.
La communauté de communes du Champsaur – Valgaudemar : 29 communes et 10875 habitants.
La communauté de communes du Sud Buëch : 31 communes et 10 633 habitants.
La communauté de communes du Guillestrois – Queyras : 16 communes et 8 251 habitants.
La communauté de communes des Ecrins : 9 communes et 6 764 habitants.
La communauté de communes de Serre Ponçon : 9 communes et 2 303 habitants.
Les présidents des 2 communautés de communes du Guillestrois et du Queyras ont été reçus par le nouveau Préfet des Hautes Alpes en juillet dernier afin de définir le siège de la future communauté de communes Guillestrois – Queyras. (Guillestre ou Aiguilles).
L’accord n’a pas encore été validé ! Il faudra maintenant définir les compétences de cette communauté de communes avant le 1er janvier 2014.

Luc Herry passe ensuite la parole a un invité de marque, il s’agit de Rémi Potey, le célèbre cadranier fresquiste des Hautes Alpes, qui est aussi un photographe remarquable et qui, depuis la dernière assemblée générale des amis du Parc du Queyras, a été élu au Bureau de cette association qui édite le Courrier du Queyras. Une revue très appréciée qui traite en profondeur des sujets concernant le territoire du Parc.

Il remercie puis se présente à l’assemblée où de nombreuses personnes le connaissent déjà pour avoir créé un cadran solaire sur leur chalet ou être intervenu sur une rénovation artistique.
Il donne son avis sur la marque Parc qu’il soutient mais souhaite que pour les produits locaux une attention toute particulière soit donnée à l’agriculture biologique. Il donne l’exemple des bouses de vaches qui auparavant étaient un lieu de vie et qui sont de nos jours devenues un espace de non vie.
Pour lui les agriculteurs ne sont pas assez informés sur la nourriture à donner à leurs bêtes.
Il poursuit son intervention sur l’importance de la biodiversité et des paysages ainsi que sur le contrôle de l’urbanisme en rappelant que Molines en Queyras est la commune des Hautes Alpes où le taux de résidences secondaires est le plus important du département. Il souligne que les jeunes queyrassins ne peuvent plus construire et qu'ils ont des difficultés à se loger sur place devant la montée des prix des terrains et des chalets.
Des échanges ont lieu avec les convives avant que le gong de 16 heures vienne suspendre les débats, le comité d’organisation ayant décidé de démonter l’ensemble du dispositif avant la pluie annoncée par la météo. La pluie ne fera pas son apparition. La fête est finie !