mercredi 1 janvier 2014

2013... Année noire pour le Parc Naturel Régional du Queyras



Depuis 2010, l’année où le label « parc naturel régional » a été renouvelé, le Parc, porteur de nombreux projets européens, a vu son budget quasiment doubler en 2012/2013, sans qu’il y ait eu de modification de sa base statutaire. Des emplois en CDD  ont été crées pour assurer les différentes missions, ce qui a fragilisé la situation financière, engendrant d’abord des difficultés de trésorerie liées à sa montée en puissance.

Ainsi, le Parc a manqué de ressources propres au courant de l’automne 2012 et a même eu des difficultés à assurer le paiement des salaires du mois d’octobre devant le refus des banques à ouvrir une ligne de trésorerie. Heureusement, un organisme bancaire a accepté de prêter un million d’euros pour un an en attendant le versement des subventions européennes toujours décalées dans le temps.

En avril 2013, les élus apprennent que le déficit comptable de la section de fonctionnement s’élève à 246 587 €. En réunion plénière, la Région PACA décide de rattraper le financement des trois dernières années du salaire du Directeur mis à disposition et d’attribuer à titre expérimental une subvention annuelle d’exploitation de 220 000 €.

Le Comité syndical du 15 avril décide de réduire les charges salariales et d’effectuer le plus rapidement possible des économies (suspension des indemnités des Vice-présidents à leur demande, arrêt de la location des bureaux de Guillestre, économies de fonctionnement courant sur tous les secteurs…).

En juin, le Directeur demande la suspension de sa mise à disposition au PNR Queyras et sa réintégration dans les services de la Région PACA, demande qui sera acceptée par les membres du Bureau du Parc.

Au terme de cette année de transition, le Parc doit réussir la mise en adéquation de son plan de charge avec sa capacité financière, ce qui impose d’ajuster les moyens en personnel et de proposer un plan de restructuration qui sera validé par le Comité syndical du 1er juillet 2013.

Sept CDD se termineront au cours de l’année et ne seront pas renouvelés, trois licenciements seront actés et deux départs volontaires seront validés. La réduction de la « voilure » correspond aux réserves financières évaluées pour 2014 et entraînera de fait une diminution conséquente des actions du Parc.
Les cotisations statutaires devraient s’élever à 1 030 000 € et couvrir les salaires d’une bonne dizaine de personnes travaillant sur le cœur de métier du Parc alors que les subventions versées pour les opérations de gestion confiées au PNRQ (Natura 2000, Réserve naturelle nationale de Ristolas mont Viso, contrat rivière etc…) financeront sept salariés.
Les agents qui interviennent sur les sentiers et sur des opérations complémentaires liées à la mise en application de la charte du Parc dépendront du financement des collectivités territoriales et de la dotation régionale d’exploitation.

Concernant la Direction, le Comité syndical du 26 septembre a validé la création d’une Co-direction et la suppression des chefs de pôles.

Il s’agit de recadrer les actions du Parc avec ses moyens pour rétablir l’équilibre financier, de retrouver un climat de sérénité au sein de toute l’équipe, de renforcer la dynamique Parc sur l’ensemble du territoire et de définir rapidement le nouveau programme triennal 2013 – 2015 adapté aux nouvelles possibilités financières et techniques de la structure.

Boris Opolka et Xavier Bletterie sont donc officiellement chargés d’animer cette nouvelle organisation qui devra maintenir les 5 missions fondamentales d’un parc naturel régional :
            Protection et gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager du territoire,
            Contribution à l’aménagement de l’espace,
            Promouvoir le développement économique et social,
            Sensibiliser et éduquer le public et les habitants à l’environnement,
            Expérimenter et innover dans nos pratiques quotidiennes.

Ils continueront à mettre en œuvre la charte en ciblant pour 2013 – 2015 les besoins et les attentes au travers des 10 orientations déclinées en 12 projets dont il faudra acter les priorités en :
Ø  Réorientant le cas échéant les projets biodiversité, patrimoines et paysages, eau, écotourisme, urbanisme pour mieux contribuer au développement et aménagement durable du territoire,

Ø  Poursuivant la politique d’éducation à l’environnement,


Ø  Recherchant les possibilités d’expérimentation et d’innovation,

Ø  Mettant l’accent sur le développement et la valorisation des productions primaires locales (agriculture, forêt, énergie) et le développement de l’économie sociale et solidaire.

La création de la réserve Man and biosphère transfrontalière du Mont Viso devrait permettre d’accentuer le sens donné au programme d’actions retenues.


Comme vous le voyez un vaste programme reste à réaliser et seuls le dynamisme et la mobilisation de toute une équipe unie, salariés et élus, pourront réussir ce challenge.